Les attentes sont fortes de la part des consommateurs dans ce marché à très forte croissance.

On compte aujourd’hui entre 400 et 500 boutiques proposant des produits à base de CBD en France. L’usage est encore peu répandu dans l’hexagone, situé en dernière position en nombre de consommateur au niveau Européen; la Suisse, l’Autriche et le Benelux figurant en tête du classement.

Ventes en hausse, coût en baisse

Le chiffre d’affaires devrait fortement augmenter au cours des prochaines années : il se situe entre 1 et 2 milliards d’euros par an aujourd’hui, selon l’UIVEC (Union des Industriels pour la Valorisation des Extraits de Chanvre).

Les ventes devraient bondir à plus de 23,7 milliards de dollars en 2023 selon une étude menée par le Brightfield Group, et plus de 17 milliards de dollars de ventes en 2026 selon le cabinet Deloitte,

Le prix au kilo a fortement baissé, en raison notamment d’une concurrence forte. Autour de 15000 euros le kilo il y a un an et demi, il se situerait aux alentours de 1000 ou 2000 euros le kilo de nos jours. Il semble accepté par les consommateurs souvent en quête de nouveauté. Il s’agit du plus important facteur d’achat (pour 80% des européens, 2019). La concentration en CBD dans le produit arrive en seconde position.

L’ensemble du secteur bénéficie d’un intérêt croissant de la part des individus, consommateurs et acheteurs potentiels. Le marché de l’huile de CBD devrait connaître une croissance rapide d’ici 2027. Le marché croît à un TCAC élevé au cours de la période de prévision 2021-2027.

Pas de “profil type”

Il n’existe pas à proprement parler de profil type de l’utilisateur du CBD en France à ce stade, les études étant encore trop rares et ne permettant pas de dégager de tendances d’usage concrètes.

Les études semblent d’accord sur l’âge prédominant chez le panel d’utilisateurs : 37% est âgé de 25 à 34 ans et 28% de 35 à 44 ans selon une étude menée en 2018. Les jeunes sont peu représentés; il existe une incertitude sur la population plus âgée : très peu nombreuse il y a encore deux ans, elle semble aujourd’hui en plein essor selon plusieurs études, dont certaines placent même les seniors en tête des consommateurs de produits CBD.

Le genre est aussi sujet à interprétation à ce stade, certaines études présentant l’utilisateur type comme un homme (69% d’hommes pour seulement 31% de femmes, 2018) alors que d’autres évoquent le résultat inverse avec plus de femmes consommatrices. Les hommes auraient tendance à être majoritaires chez les fumeurs et vapoteurs tandis que les femmes sont plutôt portées sur des modes d’administration plus doux comme les huiles.

Sans surprise, la grande majorité des utilisateurs évoque une habitude très récente : un utilisateur sur deux en consomme depuis moins de 6 mois, et 40% depuis moins d’un mois. Il s’agit d’une habitude quotidienne pour la plupart (74%), et hebdomadaire pour 17% (2018). Ils recherchent en grande majorité les effets dits “bien-être” (relaxant, déstressant) mais relativement peu un effet récréatif bien qu’ils soient diversifiés. Ils se disent en majorité satisfaits (86% d’entre eux rendent compte d’un effet positif) et seule une part faible, toutefois non négligeable, évoque des effets secondaires indésirables.

Une offre diversifiée, certains produits sortent du lot

Si les boutiques proposant de la fleur à fumer sont majoritaires, une grande partie se dirige sur le segment des huiles de CBD. Au sein même de ces magasins, la part des produits alimentaires (huiles, compléments…) est en train d’augmenter[1]https://www.ladn.eu/entreprises-innovantes/se-lancer-business-cbd-indicateurs-au-vert/.

En France, l’huile de CBD est la plus plébiscitée par les consommateurs principalement dans le milieu du vapotage avec l’arrivée du CBD dans la composition des e-liquides, secteur qui s’est rapidement développé. 89% des personnes interrogées ont déclaré avoir opté pour ce format (2018). Près de 50% des consommateurs favorisent les huiles CBD aux autres méthode de consommation, évoquant en priorité une attractivité de la saveur du produit mais aussi de son prix. On trouve ensuite l’usage sous forme d’huile, de gélules, de cristaux et de fleurs. L’usage est particulièrement diversifié avec une forte disparité du type de produits achetés (2019).

Mais l’offre s’est largement diversifiée, au profit nouvelles tendances “santé et bien-être” et notamment des huiles utilisées dans les infusions. L’usage est évoqué principalement en tant que substitut à la nicotine, le soutien aux personnes malades mais aussi aux sportifs, avec les compléments alimentaires (barres énergétiques, chewing-gum…). L’industrie agro-alimentaire s’implique fortement avec des préparations alimentaires (sauce, marinade, cocktails, glaces , biscuits…) et des boissons (thés, infusions mais aussi bières, vins…) parfois à grand renfort d’arômes.

L’industrie de la cosmétique s’est emparée du marché huiles, baumes, lotions, mais aussi solutions amincissantes, dentifrice ou produits de beauté (mascara…).

On trouve encore un autre champ d’application du CBD en plein essor, à savoir les produits destinés aux animaux de compagnie : croquettes, compléments alimentaires, friandises, mais aussi soins et cosmétiques spécifiques.

 

Données issues de trois études et des articles en ligne :

Etude HelloMD (2017), sondage e-liquide-cbd.info (2018), rapport New Frontier Data (2019).

Enquête sur les consommateurs de CBD (France) https://www.rtbf.be/tendance/bien-etre/detail_enquete-sur-les-consommateurs-de-cbd-france?id=10046731

Qui sont les consommateurs de CBD ? https://kilogrammes.fr/qui-sont-les-consommateurs-de-cbd/

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